Parent d’élève : pas facile tous les jours dans certains établissements scolaires !
Les parents d’élèves sont membres à part entière de la fameuse communauté éducative. Notre rôle est reconnu par la loi et nos droits sont garantis par différents textes.
Prenons, par exemple, la non moins fameuse Circulaire n°2006-137 du 25 août 2006 qui définit le rôle et la place des parents et appliquons-la sur un spécimen particulier qu’est le représentant de parents d’élèves.
Avant tout, il faut quand même préciser qu’être représentant de parents d’élèves, c’est une activité bénévole (certains parents d’élèves ont une activité professionnelle !) et qui n’est parfois pas de tout repos.
Maintenant, détaillons un tant soit peu la place et le rôle d’un représentant de parents d’élèves.
Pour ce qui est de la place, rien de compliqué : cela signifie, a minima, que vous avez une chaise qui vous est réservée quelque part dans une salle et qui vous permettra de participer à des réunions, commissions, comités, conseils auxquels vous avez souhaité participer. Voici pour la place.
Pour le rôle, la réalité est différente et parfois très librement adaptée selon les établissements *. J’ai envie de vous dire qu’il faut être deux pour danser le tango. Cela signifie que les représentants de parents d’élèves n’auront, malgré toute leur bonne volonté, que le rôle qu’on voudra bien leur laisser jouer.
Alors, peut-on forcer quelqu’un à danser le tango ? La réponse est non, bien sûr. C’est ainsi que selon le chef d’établissement, vous aurez des parents pleinement intégrés, avec qui sera instauré un dialogue intra muros, pas forcément toujours complaisant, mais simplement un échange entre des personnes appartenant toutes à cette soi-disant communauté éducative. Ce sont, de façon générale, des chefs d’établissement sûrs d’eux, de leurs droits, connaissant leurs devoirs, et qui n’ont surtout pas peur des parents. Ils sont encore rares. Et puis, à l’inverse, vous aurez les chefs d’établissement qui n’ont pas l’intention de céder un pouce aux parents par ignorance ou refus de nos droits (et de nos devoirs). Ceux-là sont encore légion, ils vous gardent un chaise (parce qu’ils n’ont pas le choix), vous communiquent les informations (parce qu’ils n’ont pas le choix), mais vous refusent l’écoute, le dialogue, l’échange même constructif, bref la concertation. Ce sont eux qui règnent sur leurs établissements, sur leurs équipes de façon plénipotentiaire et unilatérale, et n’entendent pas voir des intrus, qu’ils sont obligés de tolérer, semer la pagaille ou tout simplement jouer leur rôle. Soyons clairs, cette situation peut rassurer et conforter aussi certains membres des équipes éducatives, administratives qui travaillent et peuvent alors prendre des décisions biaisées, voire inadmissibles car unilatérales et sans concertation.
Alors, vous avez le choix d’abonder dans ce sens, de faire acte de présence sur votre chaise en évitant de faire des vagues ou de poser des questions, de faire des remarques qui ne sont pas consensuelles ou alors vous vous réappropriez tous les textes qui existent en faveur de votre existence, de l’existence d’un partenariat et vous repartez au combat, le combat pour que les parents existent au sein des établissements, et le combat pour défendre les droits des parents et des élèves, de tous les parents et de tous les élèves.
Mais, croyez-moi, le dialogue, c’est quand même mieux, plus intéressant, valorisant…. et plus reposant.
Christine Padoin
*toute ressemblance ou similitude avec un (ou des) établissement(s) existant(s) ne saurait être que fortuite.
Catégorie: Coll. Georges Duhamel, Coll. Isabelle Autissier, Coll. Jean Vilar, Collèges, Editos, Elémentaires, Lycée Montesquieu, Maternelles
Christine,
tu as résumé parfaitement la situation. Le chef d’établissement est et reste la personne qui va donner le tempo à l’équipe pédagogique : personnel enseignant, personnel administratif, élèves et représentant des parents d’élève.
Mais comme partout, il y a des bons et des mauvais chefs d’établissement et il faut composer avec eux.
Biz